Lancement de la première étude prospective multicentrique sur Fistura®

Des chercheurs de trois centres français de proctologie ont mené une étude prospective impliquant 49 patients ayant subi la procédure Fistura® pour différentes formes de fistule anale. Les patients ont été évalués un, trois, six et douze mois après le traitement, et ont notamment passé des examens IRM à six et douze mois pour vérifier la cicatrisation profonde.

Dans l’ensemble, une cicatrisation clinique a été observée chez 17 patients (34,7 %) à 6 mois, tandis que 16 autres (32 %) ont présenté un rétrécissement d’un orifice ou des deux orifices. Quinze des patients cicatrisés cliniquement présentaient également une cicatrisation profonde. Il est intéressant de noter toutefois que les résultats différaient considérablement d’un centre à l’autre, un site indiquant un taux de cicatrisation de 50 % tandis qu’un autre n’a montré que 8 % de réussite, ce qui suggère que les résultats obtenus avec ce traitement pourraient s’améliorer à mesure que les médecins optimisent leur méthodologie. Cela se reflète également dans la corrélation claire entre l’énergie délivrée et le succès du traitement : les patients ayant cicatrisé ont été exposés à 2 725 joules en moyenne, tandis que l’énergie était de 1 325 joules chez les patients n’ayant pas cicatrisé. De même, le centre ayant le taux de réussite le plus élevé a également enregistré la consommation d’énergie moyenne la plus élevée (3 137 vs 1 325 vs 1 275 joules).

La douleur postopératoire était très faible, avec un score moyen de 1/10 la première semaine et de 0/10 par la suite. L’utilisation moyenne d’analgésiques au cours de la première semaine était nulle. Les chercheurs ont souligné que le manque de douleur était un avantage potentiel par rapport à la fistulotomie, qui nécessite généralement des « soins postopératoires répétés et une période d’arrêt de travail ».

D’autres effets secondaires étaient également moindres (8 %) et seuls trois patients ont présenté des récidives sous forme d’abcès. Aucun saignement postopératoire ou aucune rétention aiguë d’urine n’a été observé(e). Les scores moyens d’incontinence anale sont passés de 5 avant le traitement à 1,5 au sixième mois et à 0 au douzième mois.

Dans l’ensemble, environ deux tiers des patients étaient satisfaits de la procédure et plus de 92 % ont déclaré qu’ils recommenceraient au besoin.